Santé

Poussière

Que ce soit par émissions fugitives ou diffuses, l’envol de poussières dans l’atmosphère peut provoquer leur inhalation par l’homme et est susceptible d’affecter les voies respiratoires (exemple des poussières silicatées qui peuvent aboutir à l’apparition de pneumoconioses), notamment lors de la présence répétée à proximité des lieux particulièrement empoussiérés.

Aussi l’extraction de matériaux de cette carrière, engendrera des particules de silice les plus fines (d’un diamètre inférieur à 5 microns) pénétrant par les voies respiratoires jusqu’aux alvéoles pulmonaires et s’y déposant. L’organisme réagira en produisant une substance aboutissant à la constitution de nodules (nombreux petits nœuds) qui vont se concentrer jusqu’à obstruer et détruire peu à peu le poumon (maladie de la silicose).

S’agissant de matériaux calcaires inertes, la “matière première” utilisée sur le site ne présentera pas un caractère de dangerosité pour la santé des populations. Seuls les envols de poussières, dont ils pourront être à l’origine, seront théoriquement susceptibles de provoquer des troubles sur la santé.

La principale source potentielle de nuisance pour la santé concerne les émissions de poussières calcaires qui pourraient éventuellement se propager dans l’air (notamment lors des jours de sécheresse et de grand vent). Dans les poussières totales en suspension, on peut distinguer : – Les poussières, ou particules sédimentaires (car se redéposent rapidement aux abords sur le sol ou la végétation), ou encore inhalables, qui ont des diamètres importants – Les poussières fines, parfois aussi appelées alvéolaires car elles pénètrent profondément dans les poumons, et dont les diamètres sont inférieurs à 10 μm. On fait référence à deux classes de particules fines : • Les PM 10 (diamètres inférieurs à 10 μm), • Les PM 2,5 (ou très fines particules dont les diamètres sont inférieurs à 2,5 μm) La poussière alvéolaire siliceuse qui constitue la fraction de poussière inhalable susceptible de se déposer dans les alvéoles pulmonaires lorsque la teneur en quartz excède 1% (définition du RGIE)

Phase d’état

Avec apparition progressive d’une bronchopneumopathie chronique avec toux matinale, expectoration, dyspnée d’effort discrète émaillée d’épisodes de surinfection bronchique.

Phase d’insuffisance respiratoire :

Avec dyspnée d’effort de plus en plus marquée

Phase d’hypertension artérielle pulmonaire :

Stade ultime de l’évolution associant dyspnée de repos et signes de cœur pulmonaire chronique

Cancérogénicité

La silice joue un rôle certain dans l’apparition de cancers chez l’homme. Les résultats de plusieurs études épidémiologiques montrent de façon cohérente qu’il existe un risque accru de cancer broncho-pulmonaire parmi les sujets silicotiques.

L’eau

Pour l’exploitation de carrière, il est fait mention de la création d’une mare, ainsi que d’une installation de citerne d’une contenance de 120 m3. A cet effet, il semble urgent de porter à votre connaissance que le département de la Drôme est classé en niveau 1 dans le plan de lutte contre les nuisibles de type moustique tigre (Aedes albopictus).

Ce classement implique une organisation coordonnée des différents acteurs (préfecture, Conseil départemental, agence régionale de santé, communes, opérateurs de démoustication, etc.), dans la mise en place de mesures pour lutter contre sa prolifération (arrêté du 30 avril 2019).

Tous les habitants du département (propriétaires, locataires, exploitants, occupants, etc.) sont tenus de supprimer les contenants susceptibles de constituer des gîtes à larves de moustiques.

Les maîtres d’ouvrages, les maîtres d’œuvre, les entrepreneurs de travaux publics et privés, devront, pour la conception des ouvrages, la conduite et la finition des chantiers, prendre toutes les mesures pour éviter la création de gîtes à larves de moustiques et pour les supprimer le cas échéant.

A cet effet, nous n’avons pas de réponse claire et précise émanant de M.GAUTHIER.

Aussi, 80 % des œufs des femelles du moustique tigre se trouvent à proximité de nos habitations. Comme tous les moustiques, le moustique tigre recherche des endroits où l’eau stagne (petits récipients, soucoupes, réserves d’eau…) pour y effectuer une partie de son développement.

Le bruit

Les sources de bruits dans les carrières sont nombreuses, créant un environnement constamment bruyant du fait en particulier des opérations de broyage, criblage, tirs de mines, moteurs et avertisseur sonore de recul des engins, rouleaux des convoyeurs… Les niveaux de pression acoustique engendrés par les bruits des broyeurs à leur voisinage peuvent dépasser 110 dB.

En dehors des atteintes au système auditif (déficit auditif, acouphènes…), le bruit ambiant peut entraîner une gêne ou un stress vecteur de troubles du psychisme et de pathologies qui nuisent non seulement à la santé du travailleur mais aussi à la sécurité de son travail par baisse de vigilance et de dextérité ou de concentration